Parmi les critères d’éligibilité aux crédits Damane Relance, celui du levier financier (dette/excédent brut d’exploitation) a fait beaucoup jaser. Il doit être inférieur ou égal à 7 pour prétendre aux prêts relance. Cet indicateur est extrêmement scruté par les banques puisqu’il permet de déterminer la santé financière des entreprises et leur capacité à rembourser leurs dettes. Après des échanges avec les banques et la Caisse centrale de garantie, la CGEM a obtenu qu’il y ait une lecture dynamique de l’EBE et du ratio dette/EBE notamment pour les entreprises industrielles et hôtelières.

Sur la base des bilans 2019, Inforisk a identifié plus de 96.000 entreprises qui remplissaient ce critère. Après le test de défaillances d’Inforisk (Score défaillances), il n’en reste plus que 52.000. Le score de défaillances mesure le risque de défaut sur un horizon de 24 mois sur la base de l’historique de la situation bilancielle des entreprises ayant mis la clé sous la porte. Les 52.000 entreprises obtiennent un score d’au moins 60/100. L’analyse du risque du banquier peut prendre en compte de nombreux autres critères, ce qui va influencer le nombre de bénéficiaires au final. Pour l’heure, 15.183 entreprises ont obtenu un accord pour un montant global de crédit de 22,4 milliards de DH. Par contre, les décaissements se limitent à 2 milliards de DH selon la banque centrale.
Entre avril et juin, les entreprises touchées par la crise ont bénéficié de 17,5 milliards de DH de crédits de trésorerie garantis par l’Etat. Selon de premières estimations, la crise sanitaire devrait amputer le chiffre d’affaires des entreprises marocaines de 412 milliards de DH en 2020 (source: Inforisk). Les agences de voyages, les hôtels et restaurants, les entreprises de services aux personnes, les entreprises de textile figurent parmi les sociétés les plus touchées par la baisse de chiffre d’affaires.
F.Fa
Source : L’Economiste